Le 16 décembre, Jacques Vassieux postait la note suivante sur son blog, « Pour tordre le cou aux rumeurs que certains se plaisent à colporter sur Marine Le Pen et sur sa position concernant l’avortement » Nous vous invitons à la lire, ainsi que les programmes défendus par notre Président lors du premier tour perdu de 2007 et lors du premier tour gagné de 2002 :
A - Marine Le Pen et l’avortement
Posté par Jacques
16 décembre, 2008
Pour tordre le cou aux rumeurs que certains se plaisent à colporter sur Marine Le Pen et sur sa position concernant l’avortement, voici une partie de sa déclaration du 12 décembre dernier au micro de Radio Courtoisie dans le Libre Journal de Catherine Rouvier. Marine Le Pen affirme une fois de plus, comme elle ne cesse de le faire depuis des années, ce qu’elle a TOUJOURS défendu et que d’aucuns font mine de n’avoir pas bien entendu. Je vous invite donc à relire ou a réécouter ce qu’elle a déclaré :
Je ne suis pas pour l’avortement. D’ailleurs, j’aimerais bien savoir qui est pour l’avortement. Je ne suis pas pour l’avortement, bien sûr, mais je ne pense pas qu’il soit possible, aujourd’hui, d’interdire purement et simplement l’avortement, c’est-à-dire de recréer, somme toute, une repénalisation de l’acte d’avortement. Mais je trouv[e] des solutions, et il m’apparait que la solution la plus évidente est de mettre en place une grande politique d’incitation à la natalité. Or je crois que, depuis déjà de nombreuses années, les politiques ont fait l’inverse, ils ont fait plutôt des politiques d’incitation à l’avortement, en ne donnant pas d’autre choix à beaucoup de femmes, ils ont incité comme si c’était la solution miracle et ils ont fait de cet acte très grave, un acte dont certaines pensent ou croient qu’il est anodin. [...] Je crois qu’il faut une grande politique de respect de la vie, tout bêtement, c’est-à-dire réintroduire, réinsuffler dans notre société le respect de ce qui est vivant, et en premier lieu de l’homme lui-même, et de l’enfant en particulier. Et quand on aura, par toute une série de politiques, réinsufflé ce respect de la vie [...] c’est ainsi que nous pourrons lutter contre un chiffre qui n’a jamais baissé en réalité, et c’est ça le plus dramatique.
Et quand on lit la loi de 1975, on s’aperçoit qu’elle était beaucoup plus rigide dans ses principes que ce qu’elle est aujourd’hui [...] elle pénalisait l’incitation à l’avortement. Or aujourd’hui, il existe des véritables politiques d’incitation à l’avortement, sans que cette incitation soit condamnée. La lettre de la loi était beaucoup plus dure que l’esprit de la loi. En votant cette loi, il fallait s’attendre à ce que cet acte devienne quelque chose de commun ou d’anodin. [...]
Commentaire : Marine avoue d’emblée le caractère banal dans notre société de la position qui est la sienne : « Je ne suis pas pour l’avortement. D’ailleurs, j’aimerais bien savoir qui est pour l’avortement . »
Qualifiant l’avortement d’ « acte très grave », elle reste sur une conception relative et subjective de cette gravité. Pragmatique, ce que l’on ne peut lui reprocher, elle propose, pour remède, des actions d’accompagnement social, ce qui est une proposition ancienne du Front National et une sensibilisation qui laisse à chacun son libre arbitre « réintroduire, réinsuffler dans notre société le respect de ce qui est vivant, et en premier lieu de l’homme lui-même, et de l’enfant en particulier ». Rien n’est évoqué concrètement des lois en vigueur et de leur devenir.
B - La protection et la valorisation de la famille - Programme Présidentiel de 2007
- Politique de respect et d’accueil de la vie
La législation mise en place depuis la loi Giscard-Chirac-Veil ne répond pas aux objectifs initialement fixés par le législateur : protéger la vie et répondre à la détresse des femmes ayant recours à l’avortement. Aujourd’hui 220 000 avortements officiels sont toujours pratiqués chaque année en France.
• Il convient donc prioritairement de mettre en place une véritable politique familiale et d’accueil de la vie. L’adoption prénatale, la création d’un revenu parental, la définition d’un statut juridique et social pour la mère de famille et la revalorisation des allocations familiales réservées aux familles françaises constituent les moyens concrets pour réduire le nombre des avortements et relancer la natalité française.
• Parallèlement à ces mesures nouvelles de valorisation et de protection de la famille, nous nous engageons à demander aux Français, par voie référendaire à la fin du quinquennat, de promouvoir une Nation moderne soucieuse du respect de la dignité humaine par l’inscription dans les textes, qui fondent son existence et son développement, du caractère sacré de la vie et l’affirmation du droit de la personne à être protégée par la loi de sa conception à sa mort naturelle.
Commentaire : le programme présidentiel de 2007 est proche de la position que défend Marine aujourd’hui, mais aux dispositions d’ordre social, il ajoute l’éventualité de l’inscription d’un principe de droit à la vie dans les textes de loi. Eventualité, car cette inscription serait liée au bon vouloir subjectif et influençable du corps électoral.
C - Le caractère sacré de la vie - Programme présidentiel de 2002
L’homme n’étant pas à lui-même sa propre fin, ne peut sous aucun prétexte, hors des cas légitimes de sanction pénale ou de défense de sa propre vie, disposer de l’existence d’autrui. Dans notre civilisation, un principe essentiel domine en effet tous les autres, celui du respect de la vie humaine innocente. Le fœtus est donc, dès sa conception, une personne humaine dont le premier droit est celui de la vie.
Protéger et accueillir la vie
1 - inscrire le droit à la vie dans la Constitution.
Il est de l’intérêt supérieur de la Nation de réaffirmer la sollicitude de la France envers les Français(es) à naître et d’entourer les mères et pères de famille de la vigilance et de la sollicitude des pouvoirs publics. La Constitution sera modifiée pour qu’y soit inséré un article affirmant le droit de la personne, dès la conception, à être protégée par la loi.
2 – Abroger les lois sur l’avortement.
Il découle du principe précédemment exposé que l’avortement mettant en cause un tiers, l’enfant à naître, ne peut être tenu pour légitime ; quant à la Nation, elle doit pourvoir à sa continuité dans le temps. Allant donc contre le Bien commun de notre pays, les lois sur l’IVG seront abrogées.
Commentaire : le programme présidentiel victorieux de 2002 est très éloigné des deux précédents extraits, et très précis : affirmation du principe absolu du caractère sacré de la vie, programme d’accompagnement social (détaillé par ailleurs dans le chapitre) et inscription du droit à la vie dans le texte constitutionnel entraînant abrogation des lois homicides.
Conclusion : Je ne sais à quelles rumeurs M. Vassieux entendait tordre le cou. En tout cas, ce petit exercice confirme une dérive importante du programme défendu par le Front National sur cette question, à l’heure même qu’au plan international des personnages politiques et religieux de haut rang prennent fait et cause de façon spectaculaire en faveur de la vie de l’enfant à naître.
Le caractère unique de l’ADN qui caractérise chaque personne humaine est désormais la preuve irréfutable que le fœtus est un corps distinct de celui de la mère, se développant selon son propre programme, sa propre personnalité, comme le reconnaissait Simone Veil elle-même sur France 2 le 14 juin 2007 « Il est de plus en plus évident scientifiquement que, dès la conception, il s'agit d'un être vivant. »
Sommes nous fidèles à notre combat si nous faisons de cette question une question purement sociale et laissons chacun décider de la vie ou de la mort du plus innocent des êtres humains ?
Jean-Marie Le Pen se plait à répéter que la peine de mort doit être la clef de voûte de notre code pénal. Il nous faut plus certainement affirmer que la pénalisation de l’avortement, c’est à dire le respect inconditionnel du caractère sacré de la vie, de la conception à la mort, en constitue le fondement.
Cette position de principe, n’interdit pas, bien au contraire la mise en œuvre d’une politique sociale ambitieuse au service des futures mères, elle n’interdit pas de tenir compte, dans l’application de la loi, de circonstances de détresse douloureuses, d’une progressivité liée à la montée en puissance des mesures d’accompagnement social, des incidences désastreuses de la déculpabilisation cultivée auprès des générations depuis 43 ans, mais elle doit être affirmée comme fondatrice de toute notre action politique en la matière.
Ne plus le faire, c’est déserter un des fondamentaux qui ont fait du Front National un parti conquérant et pour certains d’entre nous, c’est être trois fois renégats : à notre religion, à notre patrie et au parti qui est le nôtre. Non possumus.
Un dernier extrait, tiré celui-ci des « 300 mesures pour la renaissance de la France », Programme du Front National édité en 1993 : « L’accueil de la vie est un des critères qui caractérisent les grandes civilisations et les distinguent des périodes de décadence et de barbarie. » Ce programme affirmait lui aussi le caractère sacré de la vie et annonçait clairement la remise en cause de la loi Chirac-Giscard-Veil de 1975.
A - Marine Le Pen et l’avortement
Posté par Jacques
16 décembre, 2008
Pour tordre le cou aux rumeurs que certains se plaisent à colporter sur Marine Le Pen et sur sa position concernant l’avortement, voici une partie de sa déclaration du 12 décembre dernier au micro de Radio Courtoisie dans le Libre Journal de Catherine Rouvier. Marine Le Pen affirme une fois de plus, comme elle ne cesse de le faire depuis des années, ce qu’elle a TOUJOURS défendu et que d’aucuns font mine de n’avoir pas bien entendu. Je vous invite donc à relire ou a réécouter ce qu’elle a déclaré :
Je ne suis pas pour l’avortement. D’ailleurs, j’aimerais bien savoir qui est pour l’avortement. Je ne suis pas pour l’avortement, bien sûr, mais je ne pense pas qu’il soit possible, aujourd’hui, d’interdire purement et simplement l’avortement, c’est-à-dire de recréer, somme toute, une repénalisation de l’acte d’avortement. Mais je trouv[e] des solutions, et il m’apparait que la solution la plus évidente est de mettre en place une grande politique d’incitation à la natalité. Or je crois que, depuis déjà de nombreuses années, les politiques ont fait l’inverse, ils ont fait plutôt des politiques d’incitation à l’avortement, en ne donnant pas d’autre choix à beaucoup de femmes, ils ont incité comme si c’était la solution miracle et ils ont fait de cet acte très grave, un acte dont certaines pensent ou croient qu’il est anodin. [...] Je crois qu’il faut une grande politique de respect de la vie, tout bêtement, c’est-à-dire réintroduire, réinsuffler dans notre société le respect de ce qui est vivant, et en premier lieu de l’homme lui-même, et de l’enfant en particulier. Et quand on aura, par toute une série de politiques, réinsufflé ce respect de la vie [...] c’est ainsi que nous pourrons lutter contre un chiffre qui n’a jamais baissé en réalité, et c’est ça le plus dramatique.
Et quand on lit la loi de 1975, on s’aperçoit qu’elle était beaucoup plus rigide dans ses principes que ce qu’elle est aujourd’hui [...] elle pénalisait l’incitation à l’avortement. Or aujourd’hui, il existe des véritables politiques d’incitation à l’avortement, sans que cette incitation soit condamnée. La lettre de la loi était beaucoup plus dure que l’esprit de la loi. En votant cette loi, il fallait s’attendre à ce que cet acte devienne quelque chose de commun ou d’anodin. [...]
Commentaire : Marine avoue d’emblée le caractère banal dans notre société de la position qui est la sienne : « Je ne suis pas pour l’avortement. D’ailleurs, j’aimerais bien savoir qui est pour l’avortement . »
Qualifiant l’avortement d’ « acte très grave », elle reste sur une conception relative et subjective de cette gravité. Pragmatique, ce que l’on ne peut lui reprocher, elle propose, pour remède, des actions d’accompagnement social, ce qui est une proposition ancienne du Front National et une sensibilisation qui laisse à chacun son libre arbitre « réintroduire, réinsuffler dans notre société le respect de ce qui est vivant, et en premier lieu de l’homme lui-même, et de l’enfant en particulier ». Rien n’est évoqué concrètement des lois en vigueur et de leur devenir.
B - La protection et la valorisation de la famille - Programme Présidentiel de 2007
- Politique de respect et d’accueil de la vie
La législation mise en place depuis la loi Giscard-Chirac-Veil ne répond pas aux objectifs initialement fixés par le législateur : protéger la vie et répondre à la détresse des femmes ayant recours à l’avortement. Aujourd’hui 220 000 avortements officiels sont toujours pratiqués chaque année en France.
• Il convient donc prioritairement de mettre en place une véritable politique familiale et d’accueil de la vie. L’adoption prénatale, la création d’un revenu parental, la définition d’un statut juridique et social pour la mère de famille et la revalorisation des allocations familiales réservées aux familles françaises constituent les moyens concrets pour réduire le nombre des avortements et relancer la natalité française.
• Parallèlement à ces mesures nouvelles de valorisation et de protection de la famille, nous nous engageons à demander aux Français, par voie référendaire à la fin du quinquennat, de promouvoir une Nation moderne soucieuse du respect de la dignité humaine par l’inscription dans les textes, qui fondent son existence et son développement, du caractère sacré de la vie et l’affirmation du droit de la personne à être protégée par la loi de sa conception à sa mort naturelle.
Commentaire : le programme présidentiel de 2007 est proche de la position que défend Marine aujourd’hui, mais aux dispositions d’ordre social, il ajoute l’éventualité de l’inscription d’un principe de droit à la vie dans les textes de loi. Eventualité, car cette inscription serait liée au bon vouloir subjectif et influençable du corps électoral.
C - Le caractère sacré de la vie - Programme présidentiel de 2002
L’homme n’étant pas à lui-même sa propre fin, ne peut sous aucun prétexte, hors des cas légitimes de sanction pénale ou de défense de sa propre vie, disposer de l’existence d’autrui. Dans notre civilisation, un principe essentiel domine en effet tous les autres, celui du respect de la vie humaine innocente. Le fœtus est donc, dès sa conception, une personne humaine dont le premier droit est celui de la vie.
Protéger et accueillir la vie
1 - inscrire le droit à la vie dans la Constitution.
Il est de l’intérêt supérieur de la Nation de réaffirmer la sollicitude de la France envers les Français(es) à naître et d’entourer les mères et pères de famille de la vigilance et de la sollicitude des pouvoirs publics. La Constitution sera modifiée pour qu’y soit inséré un article affirmant le droit de la personne, dès la conception, à être protégée par la loi.
2 – Abroger les lois sur l’avortement.
Il découle du principe précédemment exposé que l’avortement mettant en cause un tiers, l’enfant à naître, ne peut être tenu pour légitime ; quant à la Nation, elle doit pourvoir à sa continuité dans le temps. Allant donc contre le Bien commun de notre pays, les lois sur l’IVG seront abrogées.
Commentaire : le programme présidentiel victorieux de 2002 est très éloigné des deux précédents extraits, et très précis : affirmation du principe absolu du caractère sacré de la vie, programme d’accompagnement social (détaillé par ailleurs dans le chapitre) et inscription du droit à la vie dans le texte constitutionnel entraînant abrogation des lois homicides.
Conclusion : Je ne sais à quelles rumeurs M. Vassieux entendait tordre le cou. En tout cas, ce petit exercice confirme une dérive importante du programme défendu par le Front National sur cette question, à l’heure même qu’au plan international des personnages politiques et religieux de haut rang prennent fait et cause de façon spectaculaire en faveur de la vie de l’enfant à naître.
Le caractère unique de l’ADN qui caractérise chaque personne humaine est désormais la preuve irréfutable que le fœtus est un corps distinct de celui de la mère, se développant selon son propre programme, sa propre personnalité, comme le reconnaissait Simone Veil elle-même sur France 2 le 14 juin 2007 « Il est de plus en plus évident scientifiquement que, dès la conception, il s'agit d'un être vivant. »
Sommes nous fidèles à notre combat si nous faisons de cette question une question purement sociale et laissons chacun décider de la vie ou de la mort du plus innocent des êtres humains ?
Jean-Marie Le Pen se plait à répéter que la peine de mort doit être la clef de voûte de notre code pénal. Il nous faut plus certainement affirmer que la pénalisation de l’avortement, c’est à dire le respect inconditionnel du caractère sacré de la vie, de la conception à la mort, en constitue le fondement.
Cette position de principe, n’interdit pas, bien au contraire la mise en œuvre d’une politique sociale ambitieuse au service des futures mères, elle n’interdit pas de tenir compte, dans l’application de la loi, de circonstances de détresse douloureuses, d’une progressivité liée à la montée en puissance des mesures d’accompagnement social, des incidences désastreuses de la déculpabilisation cultivée auprès des générations depuis 43 ans, mais elle doit être affirmée comme fondatrice de toute notre action politique en la matière.
Ne plus le faire, c’est déserter un des fondamentaux qui ont fait du Front National un parti conquérant et pour certains d’entre nous, c’est être trois fois renégats : à notre religion, à notre patrie et au parti qui est le nôtre. Non possumus.
Un dernier extrait, tiré celui-ci des « 300 mesures pour la renaissance de la France », Programme du Front National édité en 1993 : « L’accueil de la vie est un des critères qui caractérisent les grandes civilisations et les distinguent des périodes de décadence et de barbarie. » Ce programme affirmait lui aussi le caractère sacré de la vie et annonçait clairement la remise en cause de la loi Chirac-Giscard-Veil de 1975.
Article analysé par Bernard Touchagues
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