mercredi 21 janvier 2009

Qui était réellement Saddam Hussein ?

En 1937, Saddam Hussein nait dans une famille de paysans dans la ville de Tikrit. Contrairement aux conneries débitées sur le net, il n’a pas été élevé par un beau-père inconnu. Sa famille est principalement composée de militaires et de paysans.

L’influence de son oncle :

Son père meurt en 1941, lors du coup d’état national-socialiste irakien, organisé par Amin Al Husseini et Kharailla Tulfah. Ce dernier n’est autre que l’oncle de Saddam. A partir de 1946, c’est lui qui prendra en charge l’éducation du futur Raïs. De 1943 à 1945, Kharailla Tulfah appartient au Carré d’Or des officiers pro-allemands d’Amin Al Husseini. Les retrouvailles de Kharailla avec Saddam sont à mettre en parallèle avec celle d’Amin Al Husseini et de son neveu, le jeune Yasser Arafat. En 1946, à son retour en Palestine, Husseini engagera Yasser pour travailler à ses cotés. Très tôt, il aura pour charge de procurer et d’expédier l´armement aux forces non régulières du Mufti, qui ont pour but d’éliminer toute présence sioniste en Palestine.

Saddam au pouvoir :

En 1958, le général Britannique Abdul Karim Qasim renverse la monarchie irakienne et exécute la famille royale. Un coup d'Etat déchu Qasim en 1963 pour finir en 1968 par la prise de pouvoir par le parti Baas arabe-socialiste de Saddam Hussein.

Le mot Baas signifie « Résurrection ». Le parti a pour but de réveiller la culture arabe, d’exalter l'unité nationale et l'indépendance. Le parti Baas nait en Syrie (Damas) dans les années 1930 grâce au chrétien Michel Aflaq. Celu-ci fera ses études à Paris et développe progressivement le nationalisme-socialisme arabe qui deviendra le Baasisme. Son slogan sera « Unité – Liberté – Socialisme ». Aflaq deviendra le premier idéologue de l'unité arabe : « Une nation arabe avec une mission éternelle ».

Le Parti socialiste arabe Baas, qui est organisé dans l'ensemble de la patrie arabe, mets en place une alliance d’étudiants, de travailleurs, de paysans et de soldats, autour d'un programme révolutionnaire cohérent. Pour lui, le renouveau arabe ne peut se réaliser que dans l’unité du peuple.

Dès Juillet 1968, c’est donc sous l’égide spirituelle des nationaux-socialistes irakiens et sous le sigle du baasisme que Saddam Hussein transforme l’Irak. Dans le cadre du parti Baas, l'’économie irakienne explose, la technologie et le progrès social progresse. Écoles, autoroutes, hôpitaux, électricités, eaux potables… Tous furent construits sous le règne du grand Raïs. C’est en tout cas ce que déclarera Kenza (l’une des participantes de Loft Story) dans l’émission « Tout le monde en parle ». Saddam devient très vite un modèle pour le monde arabe. En 1972, le pétrole irakien appartient enfin à la nation irakienne (et non plus à la Standard Oil de John D. Rockefeller). L’Irak devient dès lors le deuxième fournisseur mondial de pétrole. Cette même année il s’alliera à l’URSS contre la dictature libérale des Etats-Unis.

Son règne est clairement placé sous celui d’un laïcisme nationaliste. De 1974 à 1991, l’un de ses plus fidèles bras droit sera Mikhaïl Johanna (alias Tarek Aziz), un fervent syriaque. Saddam Hussein ne cachait pas sa profonde amitié pour Souha Arafat, la femme de Yasser. La seule fois où elle est venue en France se sera pour aller officier à Saint-Nicolas du Chardonnet (église catholique traditionnaliste de la Fraternité Saint-Pie X). En 1979, l'Irak comprend 17 millions de personnes et possède 9 milliards de dollars en réserves de trésorerie, et des recettes d'exportation annuel de 6,3 milliards de dollars. Contrairement aux marionnettes britanniques que sont le Koweït et consorts, l'Iraq utilise ses vastes réserves de pétrole pour financer un vaste programme d'infrastructures pour le pays. En bref, le pétrole sert à nourrir la population.

En 1991, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies lance un embargo économique l'Irak, visant à déstabiliser le régime de Saddam Hussein. Cette décision était consécutive à l’entrée de l’armée irakienne au Koweït. C’était pourtant sous les conseils de l’ambassadeur américain en Irak qu’il réalisera cette offensive. L’autre justification fut le gazage des Kurdes d’Irak, lors de l’offensive des iraniens dans la région. La responsabilité de régime baasiste n’est pourtant toujours pas prouvé (et pour cause mais je ne développerais pas on va encore me traiter de révisionniste). Or, cet embargo, après sept années de mise en œuvre, n'a toujours pas permis d'écarter Saddam Hussein du pouvoir. Elle a par contre entraîné la mort de plus de 600 000 enfants irakiens, faute de vivres et de médicaments. Sans compter tous les Irakiens souffrant de malnutrition, maladies... La grande erreur économique de Saddam Hussein fut de ne pas avoir indexé sa monnaie sur la production nationale (comme l’avait fait « l’affreuse bête allemande » que nous ne nommerons pas). Si bien que, contrairement à son prédécesseur, Saddam ne pourra faire face à l’embargo que par son pétrole.

En 2003, Saddam Hussein propose de remplacer le dollar par l’euro pour tous ses échanges internationaux. Le 1er mai 2003, l’Irak est envahi par Georges W. Bush. Dick Cheney, trotskiste néoconservateur, planifiera l’attaque irakienne sur le modèle de la révolution permanente de Léon Trotski. Résultat, plus de 100 000 civils irakiens seront tués jusqu’à la fin officielle du conflit. En réalité, le pays est toujours en guerre civile et la population chrétienne d’Irak (1 million 400 mille sous Saddam) y a été totalement décimée. Il est a noté que le groupe Nations aryenne est à l’origine de troubles au sein de l’armée américaine (en faveur de la résistance baasiste).
William K.
militant carliste de la GN

Aucun commentaire: