vendredi 30 janvier 2009

Martial Bild, Martine Lehideux et leur équipe sont-ils réellement dissidents ?

Martial BILD est un grand bonhomme, comme on peut le lire encore sur les archive toutes chaudes (décembre 2008) de ration-de-presse-intox : « un des plus brillants intellectuels de la droite nationale », « Le FNJ de Paris le remercie aussi pour s’être donné ainsi à sa ville natale pendant de nombreuses années, en succédant à Martine Lehideux comme secrétaire départemental de Paris il y a neuf ans. C’est tout Paris qui regrette cet ardent combattant de la cause nationale. »

Martine LE HIDEUX est une grande dame : fondatrice et ancienne vice-présidente du Front National, fondatrice du Cercle National des Femmes d’Europe

Tout comme eux, Michel DE ROSTOLAN, ancien Président du Comité de soutien à Jean-Marie Le Pen, Myriam BAECKEROOT et Michel BAYVET comptent 30 ans et plus de militantisme pour la cause nationale. Il est dommage que du jour au lendemain, comme pour chaque cadre de premier rang qui a quitté le Front National depuis 5 ans, on se rende compte qu’ils n’étaient que des morpions qui s’engraissaient sur la bête. Mais au fait, quel est le patron qui connaît si mal la compétence de son personnel et le paye si grassement à ne rien faire ? Quant à ceux qui restent, avec de tels discours, on aurait toutes les raisons de penser qu’ils sont dans le même cas…

Ce n’est pas en traitant la crise du Front National par le mépris et la désinformation que l’on travaillera utilement pour la Cause Nationale. Certes, cela est pratique pour attiser la haine de militants crédules contre les « dissidents » et ruiner les espoirs d’une possible réconciliation que nos instances nationales semblent redouter par dessus tout.

Mais de quoi sont-ils dissidents ?

S’agit-il pour eux « de s’émanciper de leurs obligations morales, politiques et financières vis-à-vis du Front National » comme le dit encore ration-de-presse-intox ? Qu’ils s’émancipent de leurs obligations financières vis à vis du Front National, de fait oui, et cela peut leur être repproché.

Quant à leurs obligations politiques et morales elles sont d’abord vis à vis de la cause qu’ils ont voulu servir, puis vis à vis des électeurs qui les ont élus puisque nous sommes en démocratie, puis, enfin, vis à vis du Front National auquel ils ont adhéré considérant qu’il était le parti qui servait le mieux leur idéal politique. Mettre les obligations de nos élus dans le sens inverse, ce serait avouer que nous sommes passé d’un parti de gens de convictions à un parti de fonctionnaires de l’élection. Dès lors que le Front National ne leur semble plus être suffisamment en ligne avec leurs idées et les idées préconisées au moment de l’élection, il est logique qu’ils restent d’abord fidèles à « leur » cause nationale et à leurs engagement électoraux.

Leur analyse est-elle juste ? La doctrine politique, le programme de gouvernement du Front National et son fonctionnement sont-il aujourd’hui moralement fidèles à ses engagements fondateurs et politiquement efficaces ? Sur quoi peut se faire le consensus interne qui évitera que l’hémorragie ne continue et permettra d’espérer le retour du Front des années de succès ? C’est de cela que les cadres résiduels du Front National devraient être amenés ou autorisés à débattre au plus vite par leur direction nationale. Avant que la crise ne soit dans sa phase terminale.

Spécialiste carliste des analyses politiques

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