dimanche 18 janvier 2009

Le père d'Anne-Lorraine, méprisé par le juge d'instruction

A la douleur plus que légitime d’un homme qui a perdu sa fille dans des circonstances atroces, le père d’Anne-Lorraine Schmitt peut aujourd’hui y ajouter la colère. Il a été volontairement écarté de la reconstitution du meurtre de sa fille, qui s’est tenue mercredi matin en gare de Pontoise (Val-d’Oise). Philippe Schmitt aurait voulu pouvoir être présent :

"Je m’y étais psychologiquement préparé depuis longtemps, mais, malgré deux demandes formulées par mon avocat auprès du juge d’instruction, j’ai été à chaque fois traité avec le profond dédain pour les victimes qui caractérise la procédure pénale française. Nous n’avons aucun droit, sauf celui de nous taire, et aujourd’hui, cela, je le dénonce."

Lorsque l’on demande à Philippe Schmitt s’il comprend que sa présence aurait peut-être pu gêner, il n’élude pas la question.

"Bien sûr que ma présence aurait pu être gênante, mais le juge d’instruction aurait pu m’appeler, conclure un accord avec moi du genre : A la moindre parole de votre part, je vous fais évacuer , je l’aurais compris et je serais resté en retrait. Mais cette dame ne m’a jamais contacté… Elle ne sait probablement pas se servir d’un téléphone. Tout ce que je souhaitais, c’est assister aux sept minutes d’horreur vécues par ma fille et auxquelles je n’ai jamais osé penser. J’étais prêt à voir cela en face, j’étais prêt à voir l’individu qui a tué ma fille".

Michel Janva


Aucun commentaire: