D’abord traité comme un épiphénomène par la direction du Front national l’épidémie de défections commence à sérieusement inquiéter les instances dirigeantes du parti de Jean-Marie Le Pen. La grogne des militants de toujours, Martine Lehideux et Martial Bild derniers en date d’une longue liste de départs n’a fait qu’accroitre la fébrilité des partisans de Marine Le Pen. Contestée dans son propre groupe en Ile-de-France, contestée dans la région Nord-Ouest par la majeure partie des cadres, la fille du chef donne l’impression, de laisser partout ou elle passe que ruines et chaos. Ne sachant pas vraiment jusqu’où cela peut aller le parti à décidé de réagir pour stopper l’hémorragie. Marine le Pen a donc répondu "vigoureusement" par un communiqué plus glacial que fluide : "Marine Le Pen a demandé à Martial Bild, seul présent des cinq dissidents d’expliquer leur décision de quitter le Front National. Devant tous ses collègues, il a reconnu que seuls leurs intérêts personnels primaient (…)", lui reprochant aussi d’avoir été "grassement payé en tant que collaborateur d’un député européen " pour mieux stigmatiser la "trahison".
On ne quitte pas le FN, c’est le FN qui vous vire !
Vraie nouveauté pour le Front, ce sont les départs "volontaires", jusqu’à présent c’était la Commission de discipline et de conciliation qui tranchait en suspendant ou excluant les militants. Aujourd’hui, les cadres s’en vont sans rien demander. Martial Bild s’en explique très calmement : "Après de longs mois de réflexion, j’ai pris la décision de quitter le Front National auquel j’appartenais depuis plus de 28 ans. Je n’ai pas changé ! C’est le FN qui a changé dans sa stratégie, sa doctrine et son fonctionnement." Pas de claquements de porte, rien, juste des départs. Ils actent que le "nouveau Front national" proposé par Marine Le Pen ne leurs convient pas. Il est loin le temps ou l’on entendait dans les coursives du Paquebot "bon débarras !", "qu’il s’en aille comme ça, on aura pas besoin de le virer !". Aujourd’hui il s’agit au contraire d’empêcher les défections, de retenir "les cousins de province" qui pourraient être tentés par la dissidence.
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Source : Le Nouveau NH
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Nicolas SARKOZY, Paris n'est pas Tel Aviv !
Réaction de Jean-Claude Rolinat, membre de la Direction nationale de la Nouvelle Droite Populaire :
Après que le Président de la République française a reçu à l’Elysée le père du soldat franco-israélien Gilad Shalit, la Nouvelle Droite Populaire s’étonne que Monsieur Nicolas Sarkozy paraisse confondre sa fonction de chef de l’Etat français avec celle de Président de l’Etat hébreu.
Après que le Président de la République française a reçu à l’Elysée le père du soldat franco-israélien Gilad Shalit, la Nouvelle Droite Populaire s’étonne que Monsieur Nicolas Sarkozy paraisse confondre sa fonction de chef de l’Etat français avec celle de Président de l’Etat hébreu.
En effet, si l’angoisse et la démarche du père du soldat Gilad Shalit sont bien compréhensibles s’agissant du sort d’un fils retenu prisonnier du Hamas, il est tout à fait étonnant que le cas d’un militaire servant dans une armée étrangère, en l’occurrence Tsahal, puisse mobiliser les plus hautes instances de l’Etat français, qui devraient avoir en ce moment d’autres soucis et d’autres priorités.
L’avenir et le sort du soldat Shalit, s’agissant d’un soldat israélien, sont du ressort exclusif du gouvernement de Jérusalem, pas de celui de Paris. Cette affaire est emblématique de l’ambiguïté et de l’inanité du statut de binational.
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Source : Guy Lebas
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