mardi 6 janvier 2009

La dette publique, une vaste escroquerie !

Une dette gigantesque envers les institutions financières écrase l’humanité toute entière. Or, à l’étude il s’avère que cette dette est fondée sur une vaste escroquerie monétaire. Mettre fin à cette escroquerie est, de loin, le plus important défi que l’humanité ait à relever. Pour y parvenir il faut en comprendre la trame, c’est pourquoi une petite explication liminaire paraît nécessaire.

On appelle monnaie scripturale la monnaie figurant sur les comptes à vue et transmissible par chèques.

On appelle monnaie fiduciaire les pièces et billets détenus par les agents économiques (administrations, entreprises et particuliers). Les pièces et billets détenus par les banques sont considérés comme détruits et ne sont pas recensés dans la masse monétaire.

L’ensemble de la monnaie fiduciaire et de la monnaie scripturale constitue la masse monétaire (dite M1).

Cette masse monétaire augmente lorsque l’Etat, les entreprises ou les particuliers empruntent. De l’argent sort alors des banques et il est recensé dans la masse monétaire. On dit qu’il y a création monétaire. Inversement, lorsqu’on rembourse un emprunt de l’argent rentre en banque et disparaît de la circulation. On dit alors qu’il y a destruction monétaire. Le montant de la masse monétaire (530 milliards) est égal à l’excédent de la création sur la destruction.

La description faite ci-dessus est en tous points conforme à celle exposée dans les manuels d’économie où elle est pratiquement toujours admise sans discussion. Et pourtant, il nous semble que notre système monétaire mérite d’être discuté. En effet, nous constatons :

1- Que la masse monétaire est un encours de crédit.

2- Que cet encours de crédit ne peut être remboursé, sinon il n’y aurait plus de monnaie en circulation. Il est donc perpétuel. Cela, les économistes ne peuvent l’ignorer.

3- Par ailleurs un calcul d’arithmétique élémentaire nous apprend que les intérêts sont proportionnels à la durée du crédit. Si le crédit est perpétuel, les intérêts sont illimités et nous allons irrésistiblement tout droit à la banqueroute.

Nous comprenons maintenant pourquoi Fillon a dit que la France est en situation de faillite et Sarkozy que les caisses de l’Etat sont vides.

Tous les paiements que les français reçoivent en contrepartie de leur participation à la production nationale sont alimentés par la masse monétaire (M1). Or celle-ci ne peut être obtenue que par endettement auprès des banques. Nous arrivons donc à cette conclusion aussi absurde qu’irréfutable que le monde du travail doit s’endetter pour être payé. Il lui en coûte 80 milliards d’euros par an (2500 euros à la seconde !) qui se retrouvent intégralement dans les impôts et les prix.

Alors que faire ?

Nous pensons après des économistes bien connus comme Maurice Allais et Irving Fisher (Prix Nobel d’économie) qu’une alternative à ce système se justifie pleinement car il est indéfendable.

Elle consiste :

Premièrement à rendre à l’Institut d’Emission (ou banque de France) sa vocation première à émettre de la monnaie au bénéfice de l’Etat.

Deuxièmement à retirer aux banques leur pouvoir de création monétaire en leur imposant une couverture intégrale des dépôts. Autrement dit en les autorisant à ne prêter que l’argent préexistant venu de l’épargne

Ces mesures de justice sont exigibles par la nation. Elles sont applicables dans un seul pays car sans conséquence aucune dans les pays voisins. Elles sont les seules à pouvoir éteindre la dette publique totalement et rapidement sans recourir à des mesures de rigueur.

Une Sainte alliance semble conclue entre la gauche et la droite françaises pour sauvegarder un système véreux malgré une évidente impossibilité mathématique. Toutes deux ont une politique monétaire timorée qui consiste à « joindre les deux bouts », la droite en diminuant les dépenses par la rigueur, la gauche en augmentant les recettes par l’impôt. Nous voulons autre chose, affranchir le peuple de la dette publique en lui rendant la création monétaire.


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