On ne savait pas trop comment souhaiter la bienvenue à Pierre Descaves. Pourtant il n'est pas n'importe qui, nous n'étions pas nés qu'il était déjà une figure du FN. Alors du coup, et dans un soucis de titiller la flamme "politiquement incorrecte" de nos lecteurs, nous publions ici une interview de Pierre Descaves pour "Une autre histoire de l'OAS" :
Pierre Descaves fait partie de ces hommes que l'on n'imagine pas à la retraite. Il est de tous les combats. Pied noir, il fut un militant nationaliste actif de 1954 à 1961, puis il participa au putsch d'Alger et rejoignit l'OAS du 26 avril 1962 au 15 juillet 1962. Acteur de première ligne de la résistance en Algérie, il vient de commettre Une autre histoire de l'OAS à l'Atelier Fol'fer .
Ce n'est pas un autre livre sur l'OAS. C'est un témoignage brûlant d'émotion, patiné d'histoire. Militant d'une liberté de pensée à laquelle il ne concède rien, l'auteur, avec son esprit et son style, défend l'honneur d'une poignée d'hommes qui ont su "mettre leur peau au bout de leurs idées". Les masques tombent, le langage compassé n'est plus de mise, une sainte colère l'a remplacé et, dépassant le seul combat de l'OAS, cet ouvrage prouve que nous continuons de subir les effets du bradage de l'Algérie. C'est aussi une façon pour Pierre Descaves d'honorer la mémoire de "nos" morts. Alain Sanders, dans sa magnifique préface, raconte son amitié et son admiration pour Descaves, et nous aussi, sans le connaître, nous aimerions faire écho à Alain.
Catherine Robinson : Votre livre est intitulé Une autre histoire de l'OAS . Quelle est cette autre histoire, n'a-t-on pas déjà tout dit ?
On a, en effet, beaucoup écrit sur la terrible "Organisation Armée Secrète", l'OAS, qui fit trembler la Ve République. Mon but est de répondre à la désinformation en reprenant point par point les fausses affirmations de nos adversaires, la tromperie scientifiquement organisée. Les coupables sont les responsables, ceux qui ont sciemment dissimulé au peuple de France l'horrible réalité. En premier lieu, les médias menteurs qui ont conduit, par leurs analyses orientées et leurs mensonges, à l'abandon d'une partie du territoire français et d'un peuple livré aux couteaux des égorgeurs. En second lieu, une classe politique sans morale et surtout un chef d'Etat sans honneur qui a toujours trahi.
Pourquoi votre livre est-il toujours d'actualité malgré un sujet qui nous renvoie au passé ?
C'est un livre prémonitoire, car ce qui est arrivé aux Français d'Algérie va inévitablement arriver aux Français de métropole. Mon livre est un avertissement aux populations insouciantes pour leur faire comprendre ce qui va leur arriver. Et au lieu de cracher sur l'OAS, il leur faudra constituer une nouvelle OAS pour défendre leurs familles, leur terre, leurs cimetières... Pour se sauver du malheur, de la dhimmitude.
Votre combat politique au sein du FN a-t-il été pour vous une "nouvelle OAS" ?
Non, sûrement pas. Le combat politique est un combat d'idées, un combat d'intelligence. L'OAS était un combat pour lequel on mettait sa vie en jeu. Il y a eu 142 morts . Vous semblez animé d'une rage que l'on ne percevait pas durant vos années au Front national... Au Front national, je menais un combat politique, et en deux ans, à l'Assemblée nationale, j'ai fait 453 interventions en séances publiques.
Quelles sont vos activités actuelles ?
Je travaille sur un site internet qui s'appelle France-Résistance . Ce site a pour objet de réveiller les consciences sur les dangers qui menacent notre société. Car, tôt ou tard, l'indifférence ou l'inconscience se paient et les rires d'hier seront nos pleurs de demain.
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