mardi 3 février 2009

Décadence : parallèles entre les USA et la civilisation romaine

Même si les époques ne sont pas comparables, il existe des indices qui nous incitent à tenter certains parallèles, entre les États-Unis actuels et le Bas-Empire romain de la fin de l'Antiquité.

L'Empire romain :

À Rome, au IVe siècle de notre ère, des tyranneaux jouaient aux empereurs. Seuls des personnages fortunés, devenaient sénateurs. Les luttes déloyales pour l'accès au pouvoir et la perversion minaient le pays.

Les dirigeants romains ne gouvernaient pas du fait de leur labeur ou de leurs qualités, mais par l'argent. On envoyait des légions à la guerre mais, cette fois, uniquement par appât du gain et non plus pour servir un quelconque idéal. Il fallait, en effet, d'énormes biens à la haute société romaine pour satisfaire son niveau de vie. Sa soif de luxe était si insatiable, que cette classe sociale était contrainte de voler l'or, devenu, pour elle, un besoin obsessionnel, dans des contrées toujours plus lointaines. Ces guerres éloignées et incertaines coûtaient cher à l'Empire ; le prix qu'il y payait en hommes, et donc en forces vives, l'affaiblissait.

À Rome, les dirigeants, aveuglés par la certitude de leur toute puissance et leur invulnérabilité, refusaient cette réalité. Du point de vue spirituel, la religion chrétienne, trop éloignée de la mythologie romaine, chamboulait l’autorité des despotes. Sans vraiment s'en apercevoir, Rome l'omnipotente était devenue vulnérable et désorientée. Le colosse se retrouvait avec des pieds d'argile...

Les États-Unis d'Amérique :

La tradition démocratique américaine baignait, jusqu'à présent, dans le culte de l'argent, du « paraître » et du « self-made-man. ». Or, si le fric et l'apparat subsistent, le mérite personnel, la culture et la compétence ont disparu du paysage politique de ce pays. Ils ont été remplacés par la corruption et les faillites retentissantes de ses multinationales. Le président Bush n'a pas vraiment été élu au suffrage universel ; ce sont des tribunaux qui ont décidé de sa nomination. Même s'ils ne le disent pas, cette évolution gangrène la confiance des idéaux américains.

L'hécatombe du onze septembre 2001 a fragilisé, plus encore, les certitudes sur lesquelles les U.S.A. s'appuyaient. Sa politique extérieure s’emballe. Elle se dit justifiée par le « choc des civilisations » théorisé par le sioniste néo-trotskiste Samuel Huntington. Selon lui, l'héritage spirituel américain se compose d’un protestantisme puritain et progressiste opposée à un Islam moyenâgeux. Cette croyance est pourtant bien présente au sein même du pays. En réalité, ce puritanisme n’est qu’une façade. S'ils doutent maintenant de la fiabilité de leurs institutions et de leurs valeurs morales, les Américains s'accrochent à leurs biens matériels.

Le but réel d’Huntington est double : 1. Protéger les frontières et les intérêts d’Israël (pour lequel il a fondé sa théorie), tout en lui laissant jouer son rôle de déstabilisateur régional. 2. Maintenir l’Europe sous la coupe israélo-américaine, en l’opposant à la Russie (« sphère d’influence orthodoxe ») et aux pays musulmans.

S'ils partent en guerre en Irak, ce n’est pas au nom de la démocratie (ni pour combattre l’Islam puisque l’Irak était le pays le plus laïc du Moyen-Orient) ; c’est pour se procurer ce dont ils ont une peur bleue de manquer, ce dont ils ont de plus en plus besoin, car ils en font une consommation démesurée et incontrôlée ; c’est pour s'emparer de ce qui leur permet d'éblouir le monde par leurs biens matériels. C’est pour continuer à mener un train de vie, fait d'artificiel et de gaspillage, et dont il est devenu impensable, pour le citoyen américain conventionnel, d'en changer ; c’est pour l'or noir, pour le pétrole !

C’est aussi pour tenter de démontrer sa puissance militaire au monde entier. Actuellement, les États-Unis peuvent être comparés à une personne qui se sent vulnérable et qui a besoin de « rouler les mécaniques », pour impressionner les autres. Cette attitude n'est pas celle d'une nation forte et sûre d'elle. Un état assuré de sa puissance n'a pas besoin de se montrer menaçant et vindicatif. Cette orientation lui provoque toujours plus d'inimitiés ; Les USA n'ont jamais compté autant d'ennemis qu'actuellement. Même s'ils ne s'en rendent pas vraiment compte, cette attitude pourrait lui coûter cher. Malgré leurs rodomontades de façade, les U.S.A. sont sur le déclin.

Depuis 1945, dans les pays occidentaux, c’est donc l’opposition des castes qui régit la vie politique, idéologique et culturelle, ce qui correspond, évidemment, à un appauvrissement radical de notre civilisation. La richesse d’une société vient de la diversité des personnalités qui la composent. Bretagne, Alsace, Gascogne, Occitanie… où est passé notre richesse identitaire ? Il est d’ailleurs symptomatique de constater que la gauche, après avoir nivelé les personnes au nom de l’utopie égalitaire, s’attache maintenant à recréer une diversité artificielle à base de blacks, blancs, beurs, tous plus médiocres les uns que les autres...

Certains naïfs de la droite libérale et bourgeoise pensent que le processus de décadence s’est arrêté avec l’effondrement de l’Union Soviétique. L’échec du communisme officiel annoncerait l’ère infinie du règne de la caste des marchands. Pourtant, le processus de décomposition doit se poursuivre, irrémédiablement. Les objectifs et les préoccupations de la troisième caste, qui sont d’ordre matériel et temporel, ne sont pas de nature à assurer la pérennité d’une quelconque civilisation. Qui donc, à droite, oserait dire qu’il ne recherche pas le bien matériel pour tous, le confort universel, la juste répartition des richesses, l’égalité de tous les hommes ? C’était d’ailleurs prévisible, les préoccupations des castes étant pratiquement les mêmes. Evola disait à propos de l’Amérique : « le type parfait, le champion spirituel, c’est l’homme qui travaille, qui produit, et toute forme d’activité, même spirituelle, n’est appréciée qu’en tant que travail, travail productif, service social - ce qui ne saurait mieux caractériser combien, au sommet d’une telle société, on trouve très exactement le type représentatif de la dernière des anciennes castes : celle des esclaves voués à la peine. » Les golden boys et les jeunes cadres dynamiques : des serfs, tout simplement ! Bill Gates : un super intendant de l’avant-dernière caste.
Couecav68
Attention : Ce clip comporte quelques scènes un peu osés. C'est un récit autobiographique d'un ancien rentier de Wall Street.

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