vendredi 19 décembre 2008

Jacques Attali ou la folie de notre temps !

Un livre que tout nationaliste doit à tout prix lire :
Jacques Attali ; Une brève histoire de l’avenir ; édition Fayard ; 20 €

L'auteur de ces lignes a récupéré ce livre gratuitement dans les poubelles de Paris du coté du Sentier (il trainait avec « Vivre Ensemble » de Nicolas Sarkozy et des livres de Marx qu'il possédait déjà). Eh bien, il n'a pas été déçu. Jacques Attali a une cosmogonie (vision du monde) propre à sa culture, sa spiritualité quant à elle aboutit à un gnosticisme proche des théories de la kabbale venant, bien entendu, confirmer ses espérances mondialistes. Son scientisme n’est présent que pour une chose : justifier son discours qui n’est autre qu’une amélioration du matérialisme dialectique de Karl Marx (fil conducteur du bouquin du début à la fin) et pour justifier la théorie de « révolution permanente » de Léon Troski dans ce qu’Attali appelle « l’hyperconflit ». (une guerre civile mondiale pour obtenir « l’internationale » : « Ainsi la révolution socialiste devient permanente au sens nouveau et le plus large du terme : elle ne s'achève que dans le triomphe définitif de la nouvelle société sur toute notre planète » Léon Trotski). Ce qui suit n'est qu'une petite partie du livre d'Attali (le reste est pire...) :

Préface :

Jacques Attali raconte ici l’incroyable histoire des cinquante prochaines années telle qu’on peut l’imaginer à partir de tout ce que l’on sait de l’histoire et de la science. Il dévoile la façon dont évolueront les rapports entre les nations et comment les bouleversements démographiques, les mouvements de population, les mutations du travail, les nouvelles formes du marché, le terrorisme, la violence, les changements climatiques, l’emprise croissante du religieux viendront chahuter notre quotidien.

Il révèle aussi comment des progrès techniques stupéfiants bouleverseront le travail, le loisir, l’éducation, la santé, les cultures et les systèmes politiques ; comment des mœurs aujourd’hui considérées comme scandaleuses (ndlr : pédophilie ? zoophilie ?) seront un jour admises.

Il montre enfin qu’il serait possible d’aller vers l’abondance, d’éliminer la pauvreté (les pauvres ?), de faire profiter chacun équitablement des bienfaits de la technologie et de l’imagination marchande, de préserver la liberté de ses propres excès comme de ses ennemis, de laisser aux générations à venir un environnement mieux protégé, de faire naître, à partir de toutes les sagesses du monde, de nouvelles façons de vivre et de créer ensemble.

Avant-propos :

Aujourd’hui se décide ce que sera le monde en 2050 et se prépare ce qu’il sera en 2100. Selon la façon dont nous agissons, nos enfants et nos petits-enfants habiteront un monde vivable ou traverseront un enfer en nous haïssant. Pour leur laisser un planète fréquentable, il nous faut prendre la peine de penser l’avenir, de comprendre d’où il vient et comment agir sur lui. C’est possible : l’Histoire obéit à des lois qui permettent de la prévoir et de l’orienter.

La situation est simple : les forces du marché prennent en main la planète. Ultime expression du triomphe de l’individualisme, cette marche triomphante de l’argent explique l’essentiel des plus récents soubresauts de l’Histoire : pour l’accélérer, pour la refuser, pour la maîtriser.

Si cette évolution va à son terme, l’argent en finira avec tout ce qui peut lui nuire, y compris les Etats, (Nations), qu’il détruira peu à peu, même les Etats-Unis d’Amérique. Devenu la loi unique du monde, le marché formera ce que je nommerai l’hyperempire, insaisissable et planétaire, créateur de richesses marchandes et d’aliénations nouvelles, de fortunes et de misères extrêmes ; la nature y sera mise en coupe réglée ; tout sera privé, y compris l’armée, la police et la justice. L’être humain sera alors harnaché de prothèses avant de devenir lui-même un artefact, vendu en série à des consommateurs devenus eux-mêmes artefacts. Puis l’homme, désormais inutile à ses propres créations, disparaîtra.

Si l’humanité recule devant cet avenir et interrompt la globalisation par la violence avant d’être libérée de ses aliénations antérieurs, elle basculera dans une succession de barbaries régressives et de batailles dévastatrices, utilisant des armes aujourd’hui impensables, opposant Etats, groupement religieux, entités terroristes et pirates privés. Je nommerai cette guerre l’hyperconflit. Il pourrait lui aussi faire disparaître l’humanité.

Enfin, si la mondialisation peut être contenue sans être refusée, si le marché peut être circonscrit sans être aboli, si la démocratie peut devenir planétaire tout en restant conrète, si la domination d’un empire sur le monde peut cesser, alors s’ouvrira un nouvel infini de liberté, de responsabilité, de dignité, de dépassement, de respect de l’autre. C’est ce que je nommerai l’hyperdémocratie. Celle-ci conduira l’installation d’un gouvernement mondial démocratique et d’un ensemble d’institutions locales et régionales. Elle permettra à chacun, par un emploi réinventé des fabuleuses potentialités des prochaines technologie d’aller vers la gratuité et l’abondance, de profiter équitablement des bienfaits de l’imagination marchande, de préserver la liberté de ses propres excès comme de ses ennemis, de laisser aux générations à venir un environnement mieux protégé, de faire naître à partir de toutes les sagesses du monde, de nouvelles façons de vivre et de créer ensemble.

On peut alors raconter l’histoire des cinquante prochaines années : avant 2035, prendra fin la domination de l’empire américain, provisoire comme celle de tous ses prédécesseurs ; puis déferleront l’une après l’autre trois vagues d’avenir ; hyperempire, hyperconflit, puis hyperdémocratie. Deux vagues à priori mortelles. Une troisième a priori impossible

Et je finirais par mon passage préféré : « (Dans l’avenir) le geste d’amour se limitera au geste de la masturbation »… CQFD

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