L’hebdomadaire MINUTE publie une interview d’Alain Soral, membre du Front National depuis trois ans, membre du Comité Central depuis son dernier congrès, coopté par le Président Jean-Marie Le Pen sans même avoir soumis sa candidature aux suffrages des militants qui étaient pourtant censés élire leurs dirigeants de façon beaucoup plus démocratique qu’auparavant.
Ce monsieur Soral, transfuge du communisme, y émet trois opinions qui inspirent malheureusement la nouvelle ligne politique et électorale de notre mouvement dont on sait où elle nous a conduits. C’est pourquoi je crois de mon devoir d’y apporter des commentaires, et malheureusement sur ce public et modeste blog puisque aucun lieu de débat n’est autorisé sur ces questions au sein de notre mouvement,
1 - Les fondamentaux du Front National
A.S. : « Prenez la dernière campagne présidentielle. J’ai entendu beaucoup de gens qui croient « être » le Front me dire qu’on aurait dû rassembler sur les « fondamentaux » au premier tour pour élargir au second. Rassembler sur les « fondamentaux », pour eux, c’est s’arc-bouter sur des thèmes d’extrême droite qui sont en phase avec moins de 2 % de l’électorat ! Ils pensent qu’en faisant moins de 2 % on pouvait être présent au second tour ? Comme je l’ai dit et répété, la vocation du FN est de faire l’union sacrée de la gauche du travail, trahie par la gauche bobo, et de la droite des valeurs, déçue par la droite bling-bling. Jean-Marie Le Pen le sait très bien. Le problème, c’est que certains cadres du FN refusent d’en prendre con science. »
M. Soral oublie un peu vite que les fondamentaux du Front National sont ceux de son programme publié en 2001 « pour un avenir Français » qui a servi de base à la campagne victorieuse de notre Président en 2002.
2 - La campagne présidentielle de 2007
Minute : Vous voulez dire que la stratégie suivie par Jean-Marie Le Pen à la présidentielle de 2007 était la bonne ? A.S. : « Bien sûr qu’elle était la bonne ! Malheureusement, Nicolas Sarkozy l’a entièrement copiée et l’a développée avec beaucoup plus de moyens, de sorte qu’il s’est fait élire sur les idées national-républicaines qui étaient les nôtres et qui sont d’ailleurs celles de Le Pen depuis toujours. Le Front national ce n’est pas l’extrême droite, sinon il ne serait jamais monté à 17 %. (Alain Soral avoue bien malgré lui la pertinence politique et la performance électorale des fondamentaux de 2001/2002 – NDLR) Il est plutôt victime d’une petite minorité qui vote Front par défaut tout en n’arrêtant pas de se plaindre que le FN n’est pas un vrai parti d’extrême droite ! »
Si l’on y regarde de plus près, on se rend compte que Nicolas Sarkozy n’a pas copié la campagne 2007 de Jean Marie Le Pen, mais bien celle de 2002. Ceci alors que notre Président copiait, lui la campagne de 2002 de Chirac ! Sarkozy n’est pas venu chasser sur les terres du Front National, il a occupé des bastions politiquement désertés et médiatiquement reniés par Jean-Marie Le Pen lors de sa dernière campagne présidentielle.
Quand Le Pen allait à Valmy clamer son amour de la république sur un des hauts lieux du recul de la cause nationale, Sarkozy allait à Rouen nous parler des valeurs de Sainte Jeanne d’Arc. Quand Le Pen allait sur la dalle d’Argenteuil pour dire à ses « amis et compatriotes » sans distinction parmi les populations des zones de non droit « vous êtes les branches de l'arbre France », « vous avez les mêmes droits et devoirs comme nous tous », Sarkozy y allait pour dire aux braves gens qu’il allait les débarrasser de la racaille qui les tourmente à l’aide d’un kärcher s’il le fallait. Quand Le Pen demandait à ses militants de coller une affiche de « beurette » dont la volonté d’assimilation ne sautait pas aux yeux, Sarkozy parlait de créer un ministère de l’immigration et de l’identité nationale…
La nature a horreur du vide. Les électeurs aussi. A la désertion des Idées qui ont fait le Front, a répondu la désertion des électeurs qui lui avaient donné une existence électorale.
3 - L’islam
A.S. : « Il y a bien des Français bouddhistes, pourquoi n’y aurait-il pas des Français musulmans, surtout dans le cadre d’un islam qui, s’étant déplacé, se « francise »? C’est une question de quantité. Ce qui fait peur dans l’islam, ce ne sont pas les valeurs de l’islam, c’est le nombre de musulmans ; c’est la déferlante d’immigrés d’origine saharienne ou subsaharienne, qui sont de confession musulmane par ailleurs. Penser que le problème de l’islam, ce sont les valeurs de l’islam, c’est prendre la question à l’envers. C’est une question de proportions: s’il y avait 2 % de musulmans en France, ou même 4 %, l’islam ne poserait aucun problème. Quand on passe la barre des 10 %, effectivement, ça commence à remettre en cause l’équilibre culturel. »
Ce monsieur Soral, transfuge du communisme, y émet trois opinions qui inspirent malheureusement la nouvelle ligne politique et électorale de notre mouvement dont on sait où elle nous a conduits. C’est pourquoi je crois de mon devoir d’y apporter des commentaires, et malheureusement sur ce public et modeste blog puisque aucun lieu de débat n’est autorisé sur ces questions au sein de notre mouvement,
1 - Les fondamentaux du Front National
A.S. : « Prenez la dernière campagne présidentielle. J’ai entendu beaucoup de gens qui croient « être » le Front me dire qu’on aurait dû rassembler sur les « fondamentaux » au premier tour pour élargir au second. Rassembler sur les « fondamentaux », pour eux, c’est s’arc-bouter sur des thèmes d’extrême droite qui sont en phase avec moins de 2 % de l’électorat ! Ils pensent qu’en faisant moins de 2 % on pouvait être présent au second tour ? Comme je l’ai dit et répété, la vocation du FN est de faire l’union sacrée de la gauche du travail, trahie par la gauche bobo, et de la droite des valeurs, déçue par la droite bling-bling. Jean-Marie Le Pen le sait très bien. Le problème, c’est que certains cadres du FN refusent d’en prendre con science. »
M. Soral oublie un peu vite que les fondamentaux du Front National sont ceux de son programme publié en 2001 « pour un avenir Français » qui a servi de base à la campagne victorieuse de notre Président en 2002.
2 - La campagne présidentielle de 2007
Minute : Vous voulez dire que la stratégie suivie par Jean-Marie Le Pen à la présidentielle de 2007 était la bonne ? A.S. : « Bien sûr qu’elle était la bonne ! Malheureusement, Nicolas Sarkozy l’a entièrement copiée et l’a développée avec beaucoup plus de moyens, de sorte qu’il s’est fait élire sur les idées national-républicaines qui étaient les nôtres et qui sont d’ailleurs celles de Le Pen depuis toujours. Le Front national ce n’est pas l’extrême droite, sinon il ne serait jamais monté à 17 %. (Alain Soral avoue bien malgré lui la pertinence politique et la performance électorale des fondamentaux de 2001/2002 – NDLR) Il est plutôt victime d’une petite minorité qui vote Front par défaut tout en n’arrêtant pas de se plaindre que le FN n’est pas un vrai parti d’extrême droite ! »
Si l’on y regarde de plus près, on se rend compte que Nicolas Sarkozy n’a pas copié la campagne 2007 de Jean Marie Le Pen, mais bien celle de 2002. Ceci alors que notre Président copiait, lui la campagne de 2002 de Chirac ! Sarkozy n’est pas venu chasser sur les terres du Front National, il a occupé des bastions politiquement désertés et médiatiquement reniés par Jean-Marie Le Pen lors de sa dernière campagne présidentielle.
Quand Le Pen allait à Valmy clamer son amour de la république sur un des hauts lieux du recul de la cause nationale, Sarkozy allait à Rouen nous parler des valeurs de Sainte Jeanne d’Arc. Quand Le Pen allait sur la dalle d’Argenteuil pour dire à ses « amis et compatriotes » sans distinction parmi les populations des zones de non droit « vous êtes les branches de l'arbre France », « vous avez les mêmes droits et devoirs comme nous tous », Sarkozy y allait pour dire aux braves gens qu’il allait les débarrasser de la racaille qui les tourmente à l’aide d’un kärcher s’il le fallait. Quand Le Pen demandait à ses militants de coller une affiche de « beurette » dont la volonté d’assimilation ne sautait pas aux yeux, Sarkozy parlait de créer un ministère de l’immigration et de l’identité nationale…
La nature a horreur du vide. Les électeurs aussi. A la désertion des Idées qui ont fait le Front, a répondu la désertion des électeurs qui lui avaient donné une existence électorale.
3 - L’islam
A.S. : « Il y a bien des Français bouddhistes, pourquoi n’y aurait-il pas des Français musulmans, surtout dans le cadre d’un islam qui, s’étant déplacé, se « francise »? C’est une question de quantité. Ce qui fait peur dans l’islam, ce ne sont pas les valeurs de l’islam, c’est le nombre de musulmans ; c’est la déferlante d’immigrés d’origine saharienne ou subsaharienne, qui sont de confession musulmane par ailleurs. Penser que le problème de l’islam, ce sont les valeurs de l’islam, c’est prendre la question à l’envers. C’est une question de proportions: s’il y avait 2 % de musulmans en France, ou même 4 %, l’islam ne poserait aucun problème. Quand on passe la barre des 10 %, effectivement, ça commence à remettre en cause l’équilibre culturel. »
Minute : Pensez-vous qu’il y a aujourd’hui une spécificité conquérante de l’islam ?
A.S. : « Toutes les grandes religions monothéistes sont ou ont été prosélytes, mais je ne crois pas du tout que le problème des musulmans de France aujourd’hui soit de convertir à l’islam ce qui reste de christianisme chez les chrétiens. Il est plutôt d’essayer, dans un contexte d’islamophobie de plus en plus instrumentalisée, de s’intégrer à la petite bourgeoisie. Ce qui préoccupe les Français musulmans, c’est leur réussite de Français sur le plan social. Sur le terrain, je vois très peu de prosélytes islamiques, et ils sont souvent instrumentalisés par ceux-là même qui les montrent du doigt. »
Il est intéressant de voir que pour Monsieur Soral, la question de l’islam ne semble se poser qu’au sein de l’hexagone ! Pour ce qui est de la nature des valeurs de l’islam, je renvoie mon lecteur aux chapitres consacrés à ce thème sur ce blog. Quand à l’islam « francisé », comme dit Monsieur Soral, on peut en mesurer le degré et la volonté d’intégration aux valeurs de la civilisation française à travers quelques réponses données récemment par un échantillon représentatif des musulmans français à l’institut de sondage CSA :
Vous considérez-vous…?
Autant comme Français que comme musulman : 60%
D'abord comme musulman 22%
D'abord comme Français 14 %
Ne se prononcent pas 4 %
Laquelle de ces propositions est la plus proche de votre point de vue ?
La loi musulmane (la charia) doit être appliquée intégralement, quel que soit le pays dans lequel on vit : 17%
La loi musulmane (la charia) doit être appliquée en partie, on peut l'adapter aux règles du pays où on vit : 37%
La loi musulmane (la charia) n'a pas à s'appliquer dans les pays non musulmans 38%
Ne se prononcent pas : 8%
A propos du port du voile par les femmes musulmanes en France, quelle est votre attitude ?
Je suis tout à fait favorable au fait que les femmes musulmanes portent le voile en France : 43%
Je suis plutôt favorable au fait que les femmes musulmanes portent le voile en France : 27 %
Je suis plutôt défavorable au fait que les femmes musulmanes portent le voile en France : 8%
Je suis tout à fait défavorable au fait que les femmes musulmanes portent le voile en France : 9 %
C'est à chaque femme de décider (réponse non suggérée) : 12%
Ne se prononcent pas : 1%
Doit on permettre aux pratiquants de l'Islam de choisir d'autres jours fériés à connotation religieuse à la place de ceux qui sont actuellement en vigueur ?
Tout à fait favorable : 28 %
Plutôt favorable : 35 %
Plutôt opposé : 18 %
Tout à fait opposé : 13%
Ne se prononce pas : 4%
L’islam « francisé » de monsieur Soral se considère plus musulman que Français, est favorable à l’application au moins partielle de la charia dans les règles du pays ou il vit, est favorable au port du voile et pense que l’on doit permettre aux musulmans de disposer d’autres jours fériés à connotation religieuse que ceux qui sont en vigueur. Oui, monsieur Soral, l’islam (et non l’islamisme) à la démographie galopantes est une des menaces majeures pour la liberté de notre peuple en ce début de 21ème siècle.
Militant depuis 15 ans, 20 fois candidat pour les couleurs du Front National dans tous types d’élection excepté l’élection présidentielle, n’assurant les responsabilités et mandats électoraux qui sont les miens qu’à la seule demande de la hiérarchie du mouvement auprès duquel je me suis porté volontaire, je suis de ceux qui ne doivent rien au Front National et qui ont, par lui, beaucoup sacrifié à la cause de la France en soulevant un grand espoir au cœur de son peuple.
Il est très regrettable qu’aujourd’hui au sein du Front National, Monsieur Soral et ses complices détricotent la seule cote de maille qui pouvait protéger nos concitoyens des périls de plus en plus mortels qui les menacent.
Bernard Touchagues
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